Space Opera — Jack Vance

  • Tout part de la disparition de la neuvième compagnie, une compagnie présentée comme extraterrestre par Adolf Gondar, que nombre voient comme un escroc.
  • Une troupe d’opéra va de planète en planète montrer le savoir faire terrien en matière culturelle.
  • On n’a pas le temps de s’ennuyer, l’histoire est menée à un rythme soutenu.
  • Les personnages ne sont pas trop fouillés, on a la patronne pleine aux as (austère, souvent les lèvres pincées…), son neveu le fainéant (plus tard héros) et la mata-hari de rigueur (ensorceleuse d’hommes, plus tard amoureuse), qui évolueront au fil des aventures et, bien sûr, Adolph Gondar, commandant du vaisseau et détenteur d’un lourd secret.
  • Coup de bol, toutes les planètes sont compatibles avec la vie humaine, tout juste si on a besoin, parfois, de prendre quelques médicaments avant de débarquer sur la planète.

« Ce que je désire démontrer est ceci : la symbologie de la musique est à la fois simple et compliquée […] »

  • oui, j’ai survolé des passages, assez peu nombreux au final.
  • Chaque escale est l’occasion de présenter les autochtones et de disserter du programme, donc de nombre d’opéras de différents auteurs à grand renfort de copieuses notes de bas de page de la traductrice qui fournit les infos ; exemple pour Pelléas et Mélisande : « Œuvre lyrique (1902) du compositeur français Claude Debussy (1862-1918) sur le livret tiré du drame de Maurice Maeterlinck paru en 1893 ». Et il y a une telle note pour chaque œuvre évoquée. Ah, on me souffle à l’oreille qu’on n’est pas obligé de lire ces notes ; mais euh, la culture c’est bien aussi !

– Bien sûr que j’oserais ! Je suis le plus audacieux déchaîneur de tempête et braveur de tante qui existe dans l’univers humanoïde […]

  • que ne ferait le neveu pour sa Mata-Hari : même affronter sa tante ! qui, plus tard, sera accablée par les impudicités de son neveu . Le bouquin est truffé de considérations péjoratives de la tante sur son neveu ; ainsi « voilà bien le type d’exploit que j’attendrais de Roger. Il a une jeune fille enfermée dans un placard, droguée et réduite à l’impuissance, et elle parvient à le repousser. » Plus de cinquante ans plus tard, on ne pourrait que le féliciter de n’avoir point profité de la situation !

Le Phébus, encapsulé dans la non-matière comme un ver dans une noix de galle, filait à travers l’espace à la vitesse de la pensée.

Et, toujours page 76, le paragraphe suivant :

À mi-parcours, Dame Isabel présida une réunion arrosée de champagne, où elle adressa un discours à la compagnie […]

Ah, les voyages spatiaux, c’est simple comme bonjour.

Des extraterrestres :

« Ils n’ont pas été très impressionnés. Ils précisent qu’ils n’ont besoin ni de trombones ni de violons, leurs diaphragmes leur suffisant pour cela, mais ils sont prêts à passer une commande ferme de deux hautbois et une colorature. […]

D’autres pensent que la baguette du chef d’orchestre est un instrument, car ils entendent le sifflement qu’elle produit en fendant l’air ; bref, c’est assez divers.

Une planète diffère des autres, Batifol, une planète carcérale peuplée d’humains condamnés, où quasi toutes les fonctions sont tenues par des condamnés, qui forment « une civilisation criminelle » où « Il serait par exemple très imprudent pour une jeune et jolie femme d’aller se promener seule : elle risquerait de se voir offrir plus d’hospitalité qu’elle ne le souhaiterait. » Ces prisonniers sont passés maîtres dans le refaçonnage de visage et l’usurpation d’identité.

La relativité de la culture : à bord du vaisseau s’est monté l’Orchestre de Bric et Broc des Pas Chanceux, des membres de l’équipage au registre très populaire utilisant des instruments faits maison, des planches à laver… et au succès… surprenant ! notamment quand il joue « avec toute sa stridente ardeur. »

  • Jack Vance, initiales JV, comme J‘y Vais… et j’y retourne, c’est bon
  • première publication en 1963, ça se sent à certains détails d’écriture, comme le recours au français avec des en français dans le texte en note de la traductrice en bas de page ; recours ayant quasi disparu au fil des ans ; page 15 on a ainsi poseur, soupçon, fête champêtre… « en français dans le texte »
  • écrit en français quasi suranné, avec passé simple et tout l’attirail, mais j’aime !

Extraits

  • Elle parla pendant une heure et la tête de Roger tournait d’entendre les merveilles qui tombaient de ses lèvres.
  • Le Phébus volait à travers le vide interstellaire, aussi vite peut-être que la pensée, dont la vélocité demeure sujette à controverse.
  • L’aube se leva, fraîche et pure, sur Rlaru.

Infos

  • Folio SF 136
  • VO : © 1965 & 1993 Jack Vance
  • VF : Traduit et révisé par Arlette Rosenblum © Éditions Gallimard, 2003
  • ISBN 2-07-042701-3

La tombe des Lucioles – Nosaka Akiyuki

1945. Derniers mois de la guerre, au Japon. Les B29 lâchent leurs bombes, bombes incendiaires, mines…

Noir, c’est franchement noir. Ruines, morts, flammes. Toute la famille du héros meurt, petit à petit, dans les souffrances, la faim, la pauvreté, les vers… Lui-même meurt après s’être chié sur lui-même, souffrant de diarrhées perpétuelles, au milieu des ruines fumantes.

C’est franchement dérangeant, aidé d’un texte bien écrit (traduit par Patrick De Vos) et de jolies illustrations de Nicolas Delort.

Allez aimer la guerre, après ça !

Le bouquin est court, c’est pas plus mal, j’ai aimé le lire mais supporter ces souffrances plus longtemps, pfff… j’eusse déprimer.

Une bienvenue postface contextualise l’auteur et son œuvre – provocants, surtout que l’original est sorti au Japon en 1967.

Surprenante, la gestion des dialogues, chaque intervention orale est encadrée de « et de » sans recours au tiret cadratin.


Éditions Philippe Picquier, ISBN 978-2-8097-0141-8

Note de bas de page et Markdown

  • Je mets une note (note exotique) 1,
  • suivie d’une deuxième (Hello world) 2,
  • d’une troisième (la note de Zorro le ronfleur) 3
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suivie d'une deuxième (*Hello world*) [^10],
d'une troisième (*la note de Zorro le ronfleur*) [^zz]
et enfin *la dernière* [^5].
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[^note pratique]: c'est pratique, non ?
[^10]: Hello world.
[^5]: la dernière.
[^zz]: la note de Zorro le ronfleur
[^et une espace]: note exotique

Ce système de notes de bas de page ne fait pas partie du Markdown de base et n’est donc pas géré partout. Par exemple, il l’est dans wordpress.com mais pas dans Simplenote, deux services que j’utilise, produits par la même boîte, Automattic !


  1. note exotique 
  2. Hello world. 
  3. la note de Zorro le ronfleur 
  4. la dernière. 
  5. c’est pratique, non ?